A l'heure où le changement climatique met en cause et en crise nos modes de vie, le fait de vivre en harmonie avec la nature en minimisant son empreinte écologique, est une aspiration nourrie par un nombre croissant de personnes.
Bien loin d'être utopique, ce rêve se matérialise depuis quelques décennies à travers le concept de maison autonome, qui s'accompagne de technologies de plus en plus efficaces. Une telle demeure, véritable havre de paix, se donne pour objectif de réduire au maximum l'empreinte écologique et la dépendance aux ressources externes, tout en offrant un cadre de vie confortable et respectueux de l'environnement.
Autonomie en eau
On dit souvent qu'on meurt de soif en 3 jours et de faim en 3 semaines. Le besoin en eau est primordial car outre l'alimentation, il conditionne aussi l'hygiène, l'entretien, l'agricsystulture.
L'autonomie en eau commence par la collecte de l'eau de pluie. Les systèmes de récupération de cette eau pluviale, couplés à un dispositif de filtration et de purification, permettent de répondre aux besoins quotidiens en eau potable, mais aussi d'assurer l'irrigation d'un potager nourricier.
En substituant à l'eau courante un processus de compostage organique, l'installation de toilettes sèches fait d'une pierre deux coups puisqu'elle réduit également la consommation d'eau.
Oubliez les bains, trop coûteux en eau, et limitez les douches - quand il fait chaud, une toilette au gant suffira.
Autonomie en électricité
Produire sa propre électricité est une étape important pour aller vers l'autonomie.
Ces 20 dernières années, les solutions se sont multipliées. Panneaux solaires photovoltaïques ou solarothermiques, éoliennes de petite taille, mini-centrales hydroélectriques, systèmes hybrides, captent l'énergie renouvelable du soleil, du vent, voire de l'eau pour les propriétés au bord d'un cours d'eau.
Problème : la production d'énergie ne s'aligne pas avec la consommation. Il faut donc compléter les technologies de production par des batteries de stockage pour une fourniture continue, même lors des jours moins ensoleillés ou moins venteux.
Autonomie en chauffage
Pour limiter les besoins en chauffage, un habitat autonome se doit d'être bien isolé - pour éviter d'avoir à produire de la chaleur évitons d'abord de la perdre.
L'utilisation de matériaux écologiques et performants, tels que la laine de bois ou le chanvre, contribue à cet objectif. La construction en paille a également largement fait ses preuves pour réduire les pertes de chaleur à travers les murs.
Pour le chauffage lui-même, les poêles à bois et les chaudières à biomasse (énergies renouvelables) comme les pompes à chaleur (air-sol, air-air) sont des solutions durables, qui exploitent des principes d'efficacité énergétique.
Autonomie en nourriture
En cultivant son propre potager, on retrouve un lien direct avec la terre et on garantit une source de nourriture à la fois saine et locale : ni pesticides, ni pétrole.
De plus en plus populaires, les techniques de permaculture, de culture en lasagnes ou de jardinage vertical optimisent l'espace et la productivité, en préservant la biodiversité et la santé des sols.
L'élevage de petites volailles ou de poissons ou de crustacés peuvent compléter cette autonomie alimentaire, dans le respect du bien-être animal et des cycles naturels.
Meubles écologiques
L'aménagement d'une maison autonome ne saurait être complet sans une réflexion sur le mobilier. Zappez donc les bois précieux issus de la déforestation, tout comme les bois communs comme le pin, issus de plantations qui brûlent tous les étés et ne sont plus digne du nom de forêt.
Choisir des meubles écologiques, conçus à partir de matériaux éco-responsables, recyclés ou certifiés, contribue à réduire l'empreinte carbone du foyer. L'upcycling, qui consiste à donner une seconde vie à des objets en les détournant de leur fonction d'origine, s'inscrit également dans cette démarche, et limite la consommation de ressources.
La maison autonome incarne une réponse concrète aux défis écologiques d'aujourd'hui. En adoptant ces solutions, chacun devient acteur de sa consommation et contribue à un avenir autre que ce qui nous est promis : l'extinction de la vie sur terre.
Même si le chemin vers l'autonomie complète, semé d'embûches, demande un engagement de tous les instants, les bénéfices, tant écologiques qu'économiques, seront à la hauteur des efforts déployés.
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